Salle de concert La Marbrerie à Montreuil (93)

Le Dernier Dimanche du Mois – L’Instant Donné

lundi
15
janvier

Dimanche 27 mai à 11h
Atelier d’écoute / musique contemporaine & classique

PIERROT(S) LUNAIRE(S)

Hier 12 mars (1912), j’ai écrit le premier mélodrame du « Pierrot Lunaire ». Cela m’excite beaucoup. J’ai la conviction d’aller à la rencontre d’une expression nouvelle, je le sens.
Arnold Schönberg in Journal de Berlin

Composée en 1912, Pierrot Lunaire, œuvre emblématique d’Arnold Schönberg, est considéré comme fondateur de la modernité musicale. Commandée par une diseuse de cabaret, il introduit un nouveau mode d’expression vocale : le sprechgesang, forme de déclamation située entre la parole et le chant qui cherche à créer une relation très étroite entre le texte et la musique. Schönberg insistait sur le caractère léger, ironique et satirique de son œuvre mais le brio de l’écriture instrumentale transcende l’aspect cabaret et la musique se révèle grinçante, sombre, expressionniste.
Max Kowalski compose « son Pierrot » en 1913, moins d’un un an après celui de Schönberg dont il était l’ami, puisant comme lui dans le recueil d’Albert Giraud un support textuel. Si sa proximité au célèbre opus intrigue, le contraste est cependant saisissant entre l’oeuvre de Schönberg, sorte de « cabaret noir » d’une grande diversité d’expression et celle de Kowalski, plus légère, salonarde, quelque peu maniérée et sucrée.
En 1992, Johannes Schöllhorn l’orchestre pour une formation identique à celle du Pierrot Lunaire de Schönberg ; la musique de Kowalski ne s’en trouve pas seulement instrumentée, et bien que persiste la légèreté, les contours en sont avivés, les contrastes accentués, le personnage de Pierrot y apparaît plus piquant et humoristique.

Johannes Schöllhorn d’après Max Kowalski
Pierrot Lunaire (1992) – larges extraits
pour voix, flûte, clarinette, piano, violon, violoncelle

Arnold Schönberg
Pierrot Lunaire opus 21 (1912) – larges extraits
pour voix, flûte, clarinette, piano, violon, violoncelle

sur des poèmes d’Albert Giraud (1884) dans une traduction allemande d’Otto Erich Hartleben (1893)

Marion Tassou voix

L’INSTANT DONNÉ
Nicolas Carpentier violoncelle
Caroline Cren piano
Saori Furukawa violon
Mayu Sato-Brémeaud flûte
Mathieu Steffanus clarinette

L’Instant Donné est un ensemble de musique de chambre qui rassemble onze personnes dont neuf musiciens. Il est établi à Montreuil depuis 2005.
La création musicale est une priorité et représente une part importante de l’activité. L’ensemble interprète un répertoire récent ainsi que des pièces choisies du répertoire classique.

Associé à La Marbrerie à Montreuil, il convie le public à un rendez-vous régulier et gratuit le dernier dimanche du mois à 11h. Chaque séance implique de un à neuf interprètes. L’ensemble propose de transmettre des musiques remarquables mais peu diffusées et d’échanger avec la salle à travers une présentation d’oeuvre, une proposition thématique ou une rencontre avec un compositeur.

Le dernier dimanche du mois s’adresse à tous et les enfants sont les bienvenus.

Une formule « déjeuner – brunch » à 16€ est proposée par le bar de La Marbrerie à l’issue de la représentation.

>> plus de détail sur les programmes : www.instantdonne.net

Entrée libre


Mécénat Musical Société Générale est le mécène principal du cycle Le Dernier dimanche du mois à La Marbrerie.

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