Salle de concert La Marbrerie à Montreuil (93)

Cesaria Evora Orchestra

Concert

mercredi
4
juin
19:00 - 23:00

Programme

Cesária Évora est sans aucun doute la chanteuse la plus célèbre du Cap-Vert. Avec son ton mélancolique unique et son style inimitable, elle a conquis des millions de coeurs et envoûté les publics du monde entier.

Sa disparition soudaine le 17 décembre 2011 suscita une grande émotion parmi ses fans qui se réunirent par milliers, en 2012, pour honorer sa mémoire lors de concerts mémorables, notamment à Toulouse, Lisbonne, Amsterdam et Paris. Autour des musiciens qui accompagnaient habituellement la chanteuse, les plus grandes voix des musiques du monde sont venus rendre un ultime hommage à celle que l’on surnommait La Diva aux pieds nus – parmi elles Bonga, Angélique Kidjo, Lura, Ismaël Lô, Mayra Andrade, Bernard Lavilliers,Tito Paris pour n’en citer que quelques-unes.Après ces grandes messes, les musiciens n’ont eu qu’une envie : continuer à faire vivre le répertoire de Cesaria qui avait enchanté le public sur les scènes du monde entier. C’est ainsi qu’ils se réunirent sous le nom de Cesaria Evora Orchestra pour un premier concert, en 2014 au Kriol Jazz Festival à Praia (Cap-Vert), en hommage à l’icône des musiques du monde et à son action,notamment en tant qu’Ambassadrice de la musique capverdienne.

Depuis cette date, le Cesaria Evora Orchestra se produit régulièrement dans le monde pour célébrer La Diva aux Pieds Nus.La formation actuelle est composée de la crème des artistes de la scène cap-verdienne d’aujourd’hui : Ceuzany, Elida Almeida, Lucibela et Teofilo Chantre. Actuellement en tournée en Amérique du Nord, le Cesaria Evora Orchestra sera en concert en France à La Marbrerie (Montreuil) le 4 juin 2025. Cette soirée promet non seulement un hommage inoubliable à la grande Cesária Évora, mais également une célébration de la culture cap-verdienne.

 

Formation actuelle du Cesaria Evora Orchestra :

 

▰▰ CEUZANY

Née au Sénégal de parents cap-verdiens (son père est de Fogo, sa mère de São Vicente), CEUZANY y vit jusqu’à l’âge de 2 ans avant que sa famile ne revienne s’installer à Mindelo. En 2008, elle est lauréate d’un gala qui réunit des chanteurs de l’île de Fogo. Arlindo Evora, le leader de Cordas do Sol l’y rencontre et l’invite à les rejoindre. De 2007 à 2013, elle illumine de sa présence les concerts et les disques de ce groupe alors au sommet de sa popularité en lui apportant tout son éclat et sa vivacité.

Dès son premier album solo, “Nha Vida” (paru en 2012 et incluant le titre “Ultimo Chance”), Ceuzany révèle son grand potentiel vocal et son talent d’interprète, attirant l’attention des professionnels et des médias nationaux et étrangers.

“Ilha d’Melodia”, son second album, accentue encore la qualité de son expression mélodique et de sa puissance vocale. L’artiste s’y dévoile totalement. Chacun des thèmes de ses chansons est porteur du vécu et des sentiments qui constituent toutes les facettes de la personnalité de Ceuzany et qui ont guidé ses choix.

 

https://www.instagram.com/ceuzany_pires/

 

 

▰▰ ELIDA ALMEIDA

Après s’être dressée en égérie d’une nouvelle génération dans son précédent disque (Gerasonobu) il y a deux ans, la fougueuse et soyeuse Elida Almeida, aux compositions délicieusement suaves, se rêve, modestement, en haut-parleur, en porte-parole de son « petit pays » : le Cap-Vert. À ce chapelet d’îles battu par les vents, flottant dans l’Atlantique, au large du Sénégal, cette Lisboète d’adoption doit tout : la vie, la musique, l’inspiration… Ainsi, avant de s’atteler à la confection d’un nouvel opus, la jeune femme de 29 ans s’abreuve des nouvelles de sa terre, sillonne sans relâche les réseaux sociaux qui en diffusent les échos, se berce de ses tempos, se drape de sa « morabeza », son état d’esprit langoureux, par de réguliers voyages, au gré de concerts, de festivals… Là-bas, toute sa famille réside : sa mère, ses frères, ses oncles et tantes. Loin de couper le cordon ombilical, la chanteuse cultive avec soin son trésor : sa connexion charnelle, si puissante, à ce petit coin du monde. Si loin du nid, Elida soigne sa nostalgie en chansons et apaise, dans le même temps, celle du million de personnes disséminées sur la planète, qui composent la diaspora cap-verdienne. D’ailleurs, cet amour indestructible, son pays le lui rend bien. À commencer par ses nombreuses jeunes femmes, qui lui déclarent leur reconnaissance. En composant – musiques et textes – ses propres chansons, l’artiste a ouvert la voie. Et est devenue un modèle précieux pour toutes celles qui suivent ses pas.

 

https://www.instagram.com/elidaalmeida.cv/

 

▰▰ LUCIBELA

Après avoir sorti Amdjer en 2022, son dernier opus en hommage aux femmes cap-verdiennes, la délicieuse Lucibela poursuit un nouveau fil rouge, une nouvelle mission….

Dans ce troisième album, Moda Antiga (« À la manière ancienne »), celle que l’on considère comme une digne héritière de Cesaria Evora s’attache à remettre sous les feux des projecteurs les traditions vives de son petit pays, jouées ici selon les accents et les cadences fidèles de ces prédécesseurs. Comme toutes les jeunes femmes de sa génération au Cap-Vert, Lucibela, 38 ans, écoute du hip-hop, de l’électro, de la kizomba, cette foison de bandes-son qui abreuvent au quotidien, dans les taxis collectifs, les discothèques ou les festivals, la jeunesse de l’archipel…

En revanche, cette Lisboète d’adoption juge primordial, voire urgent, de préserver les racines insulaires – mornas, coladeiras… – ce patrimoine immatériel « davantage valorisé à l’extérieur que sur notre propre sol », regrette-t-elle, avant d’insister : « Nous n’avons pas de conservatoires ni d’écoles de musique pour assurer cette protection et cette transmission aux nouvelles générations… Je m’en fais quelque part un devoir. »

Ainsi, ce disque s’avance comme une déclaration d’amour festive et généreuse à ce trésor national, qui prend la forme d’une belle collection de chansons populaires et traditionnelles, de mythes et d’histoires cap-verdiennes, souvent composés par des figures tutélaires (Anu Nobu, Manuel de Novas, Mario Lucio, Zézé di nha Reinalda…).

Pour leur donner vie, elle a réuni, avant une finalisation en Hollande et en France, dans le studio de Lusafrica, à Mindelo, des monstres sacrés, gardiens du temple de ces esthétiques, dirigés et arrangés par l’excellent Toy Vieira : notamment les incontournables Bau (guitare) et Hernani Almeida (guitare/ingénieur du son)… Ou encore Totinho, le bien- nommé « saxophoniste de la morna », complice de Cize, tragiquement disparu.

 

https://www.instagram.com/lucibela.cv/

 

▰▰ TEOFILO CHANTRE

On a souvent pu lire, à propos de Teofilo Chantre, qu’il était « apparu dans l’ombre de Cesaria Evora » avant de s’imposer avec ses propres disques. L’expression mérite d’être corrigée. Car, s’agissant d’un art aussi lumineux que celui de la grande dame du Cap-Vert, on a du mal à imaginer qu’il puisse répandre autre chose que de la lumière. D’autant que le nom de Teofilo Chantre fut très vite repéré par les amateurs sur les disques de Cesaria, de « Miss Perfumado » où il signait déjà trois titres, à « São Vicente di longe », où il lui offrit pas moins de cinq chansons. Teofilo signa aussi pour elle le texte d’Ausencia, sur une musique de Goran Bregovic pour la B.O. du film Underground d’Emir Kusturica.

Depuis 1993, six albums sous son nom) lui ont valu une notoriété grandissante. C’est qu’il y a un « style » Teofilo, que la seule « authenticité » capverdienne ne suffit pas à résumer. Teofilo Chantre, en effet, vit en France depuis plus de vingt-cinq ans et la diversité de ses goûts musicaux — de la Bossa Nova aux boléros classiques des caraïbes hispanophones — lui ont forgé une écoute et un cœur ouverts aux plus vastes horizons.

Toutes ses influences ont merveilleusement décanté dans une écriture où l’évidence mélodique (ses refrains paraissent souvent immédiatement familiers) ne le cède en rien à une très grande sophistication harmonique : soudain, telle modulation, tel passage dans une tonalité éloignée, créent d’heureuses surprises. Et si la « sodade » — cette mélancolie insulaire propre au Cap-Vert — baigne la plupart de ses compositions, le swing élégant de ses coladeras rappelle que la danse reste l’un des meilleurs antidotes au vague-à-l’âme.

 

https://www.instagram.com/teofilo_chantre/


Tarifs

  • Tarif réduit : 20€*
  • Early birds : 28€*
  • Prévente : 32€*
  • Sur place : 38€

* Tarifs hors frais de service



Infos pratiques

  • Ouverture des portes : 19h00
  • Cantine ouverte de 19h00 à 21h30
  • Dernière entrée 1h avant la fin du concert
  • Paiement bar et cantine en CB uniquement

Agenda